samedi 30 mai 2009

Teppan Yaki au Benkay, Paris 15ème







Pour fêter l'anniversaire de Dragounet -en fait ce n'était qu'un bon prétexte pour aller dans ce restaurant-, nous avons voulu nous en mettre plein les yeux au "Benkay" (61 Quai de Grenelle, Paris 15 ème, tél: 01 40 58 21 26). Au 4ème étage du Novotel, nous bénéficions d'une vue dégagée par les grandes baies vitrées: une belle perspective, la vue sur la Seine, les cimes des arbres; ça nous fait comme des beaux tableaux aux murs. Il ne faut pas prêter attention aux quelques travaux en cours aux alentours. Confortablement installés dans nos fauteuils surélevées et bien rembourrés, nous sommes prêts pour le spectacle. Nous sommes installés face au plaque de cuisson: un grand plan de travail où le chef va nous concocter les grillades devant nous: le Teppan yaki.Tout est soigné, le décor, les détails, le porte baguette en galet stylisé, ça nous plait bien. Le personnel est sympathique, petit hochement de tête de notre sous chef pour nous souhaiter la bienvenue. La classe, il a même sa veste à son nom. Tout est impeccable on dirait. Nous ne sommes pas à chercher la petite bête non plus, nous sommes déjà conquis. La suite va juste nous confirmer cela. On nous met des bavoirs en tissus blanc autour du cou, pour éviter les accidents d'éclaboussures, mais on n'en a pas eu. Nous commençons par du thé vert, il est parfumé au riz grillé qui donne une note plus forte au thé. Nous choisissons pour ce déjeuner le menu Shima. En entrée, une salade chaud froid, le froid ce sont les feuilles de salade, le chaud le calamar grillé sous nos yeux: efficace! ça a l'air tellement simple mais tout est bien dosé, la cuisson, l'assaisonnement. La sauce salade est douce juste relevée ce qu'il faut, on sent un petit gout d'huile de sésame. Les calamars sont déglacés en fin de grillade avec du vin blanc, ils fondent en bouche. Pour Dragounet, ce sont des sashimis qui suivent et pour moi des tempuras, délicieux. Les plats maintenant, nous entrons dans le vif du sujet, Dragounet opte pour le boeuf, moi je choisis les poissons. La cuisson du bar m'épate carrément! Le sous chef maintient les tranches bien à plat sur la plaque de cuisson, la peau vers le bas. Une fois, cuit, le poisson se décolle de la peau restée collée à la plaque. Non il ne jette pas la peau il la cuit sur l'autre face aussi et sera servie avec le plat! Etonnant mais ça fait comme une chips de peau de poisson et c'est même bon! alors qu'a priori la peau de poisson... Le plus important dans la cuisine, c'est de ne pas être blasé, il y a toujours des découvertes gustatives même sur des mets qui semblent courants, banals. La dextérité du sous chef fait plaisir à voir, regarder cuisiner, c'est magique, avec Dragounet nous nous sommes autant régalé des yeux que des papilles! Ma gambas, mes poissons sont gardés au chaud de côté. On passe au boeuf, un pavé qui est découpé en 2. Assaisonné, grillé, et flambé! wahou! les flammes étaient tellement hautes qu'elles ont surement léché la hotte aspirante! Le boeuf est tendre, c'est excellent, tout comme le poisson. L'ail coupée en tranches très fines est grillée, et ce petit goût croustillant est très bon. Les germes de soja sont grillés juste ce qu'il faut pour rester croquants, on adore. Suit la cuisson du riz avec une omelette et des légumes finement coupés. Pareil rien à redire, c'est très bon. On sent que les produits sont d'une fraicheur et d'une bonne qualité. Le clou du spectacle, c'est le dessert: le Fujiyama, une crêpe accompagnée d'une boule de glace au caramel, d'éclats de noix de pécan et de banane grillée, le tout flambée au grand marnier. re-wahou. Le tout servi dans une assiette où nous avons pu découvrir des motifs fait au pochoir avec du thé vert. Un peu de "nuages" qui tombent sur la table comme une cascade autour du dessert, pour évoquer le mont Fuji. Nous avons passé un très bon moment. C'est vrai ce n'est pas donné! Mieux vaut y aller pour déjeuner si on ne veut pas y laisser trop de plumes. Mais ça vaut le détour, on savoure autant des yeux que du palais.